Programmation de l'Édition 2014
Dimanche 17 août 2014 – Mise en situation et cadre conceptuel
Objectifs de la journée
La mise en situation est la première des trois étapes d’une séquence d’enseignement/apprentissage (ou scénario pédagogique ou situation d’apprentissage et d’évaluation) au cours de laquelle le formateur place les étudiant-e-s en situation de confrontation à un problème qui, pour être résolu, nécessite un apprentissage de leur part. C’est aussi à cette étape que sont présentés les objectifs et le déroulement des séances de travail et des activités à venir (ici, de l’école d’été) et que la formation est mise en contexte par la définition de son cadre conceptuel éventuellement (ici, en définissant les concepts de temps et d’espace).
Références
BRAUDEL, Fernand, Écrits sur l’histoire, Paris, Flammarion, 1969, p. 41-69.
CERTEAU, Michel de, « Pratiques d’espace », L’invention du quotidien, vol. 1 : « Arts de faire », éd. établie et présentée par Luce Giard, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1990, p. 137-191.
HAMELIN, Jean, « L’histoire des historiens : entre la reconstruction d’une mémoire collective et la recherche d’une identité », dans Jacques Dagneau et Sylvie Pelletier (dir.), Mémoires et histoires dans les sociétés francophones, Québec, CELAT / Université Laval, coll. « Actes du CELAT », 1992, p. 59-71. (Repris dans Éric BÉDARD et Julien GOYETTE [dir.], Parole d’historiens. Anthologie des réflexions sur l’histoire au Québec, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2006, p. 209-226).
LEFEBVRE, Henri, La production de l’espace, Paris, Economica, 1974.
POYET, Julia, « Dimensions des représentations du concept de Temps dans treize classes du préscolaire et du premier cycle du primaire au Québec », thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de didactique, 2009.
PROST, Antoine, « Les temps de l’histoire », dans Douze leçons pour l’histoire, Paris, Éditions du Seuil, 1996, p. 101-123.
WHITE, Richard, « What is Spatial History ? », Stanford University Spatial History Lab, 2010. (Pour accéder à l’article)
WITHERS, Charles W. J., « Place and the "Spatial Turn" in Geography and in History », Journal of the History of Ideas, vol. 70, no 4, octobre 2009, p. 637-658.
09h00 ![]() |
Accueil des participants Initiation à l’espace-temps du Quartier latin |
10h30 ![]() |
Présentation : J. Burgess et J. Poyet Présentation de l’école d’été, du syllabus et du Portfolio des participants |
12h30 ![]() |
Lunch |
14h00 ![]() |
Présentation : D. Fougères et H. Bérubé Les concepts : espace et temps |
16h00 ![]() |
Team building académique animé par J. Poyet |
LUNDI 18 AOÛT 2014 – La carte, source et ressource
Objectifs de la journée
Avec une grammaire et un vocabulaire qui leur sont propres, les cartes géographiques constituent une forme de langage idéal pour représenter le monde et se situer dans l’espace. Elles sont des alliées précieuses pour mieux connaître les territoires qui nous entourent, mais aussi pour comprendre le monde de ceux et celles qui nous ont précédés. C’est du moins le présupposé qui guide les bibliothèques conservant des collections cartographiques.
Consacrée à la carte géographique comme source et ressource, cette journée se déroulera dans les locaux de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) où les participants découvriront un vaste éventail de documents à leur disposition dans les collections patrimoniales, une variété de formes, de styles, de fonctions, d’échelles. Ils pourront en apprendre plus sur l’utilité des cartes pour la recherche, notamment lorsqu’on les couple à d’autres sources historiques, tout en prenant conscience des limites que nous imposent ces documents. Ils prendront également la mesure des défis relatifs à la gestion des collections de cartes. Plus précisément, cette journée leur permettra :
- d’apprécier la collection patrimoniale de cartes géographiques, plus particulièrement le corpus de cartes et plans de Montréal;
- d’apprécier la collection numérique de cartes géographiques;
- de saisir tout le potentiel du corpus pour la recherche;
- de maîtriser les instruments et les méthodes de recherche afin de les rendre autonomes dans leurs recherches;
- de connaître les principaux services offerts autour de la collection (consultation, référence sur place et à distance, reproduction).
Références
Collection numérique de cartes et plans de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. (Pour accéder au site)
LITALIEN, Raymonde, Jean-François PALOMINO et Denis VAUGEOIS, La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814, Sillery, Éditions du Septentrion, 2007.
MURRAY, Jeffrey S., Terra Nostra : les cartes du Canada et leurs secrets, 1550-1950, Sillery, Septentrion, 2006.
09h00 ![]() |
Présidence : D. Fougères Présentation : J.-F. Palomino, cartothécaire, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Depuis l’époque de la Nouvelle-France, le territoire québécois a été parcouru par de nombreux cartographes amateurs ou professionnels. Ces cartographes ont produit une grande quantité de documents, certains disparus, d’autres conservés dans des institutions à vocation patrimoniale. Cette présentation se veut un rappel méthodologique. Au moment de leur production, les cartes avaient des usages particuliers qu’on ne soupçonne pas nécessairement au premier abord. Une bonne connaissance du contexte de production et des fonctions de la carte en facilite une interprétation juste. À partir d’une sélection variée, Jean-François Palomino tissera les grandes lignes de l’évolution de la cartographie en Amérique du Nord et principalement au Québec. Il rappellera les usages qu’on faisait de la cartographie depuis les débuts de la colonisation française, mais aussi ceux qu’on peut en faire aujourd’hui pour la recherche historique. Références : LITALIEN, Raymonde, Jean-François PALOMINO et Denis VAUGEOIS, La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814, Sillery, Éditions du Septentrion, 2007. PALOMINO, Jean-François, « Cartographier la terre des païens : la géographie des missionnaires jésuites en Nouvelle-France au XVIIe siècle », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, no 4, 2012, p. 6-19. (Pour accéder à l’article) PALOMINO, Jean-François, « Pratiques cartographiques en Nouvelle-France : la prise en charge de l’État dans la description de son espace colonial à l’orée du XVIIIe siècle», Lumen : Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies / Lumen : travaux choisis de la Société canadienne d'étude du dix-huitième siècle, vol. 31, 2012, p. 21-39. |
10h30 ![]() |
Pause |
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Présidence : D. Fougères Présentation : J.-C. Robert, professeur émérite, Département d’histoire, UQAM
En 1994, dans la foulée des célébrations du 350e anniversaire de Montréal (1992), Jean-Claude Robert publie l’Atlas historique de Montréal dans lequel il rassemble plus de 75 cartes et plans rappelant l’évolution de la ville depuis ses débuts. L’auteur reviendra sur les grands moments de cette aventure éditoriale et intellectuelle, rappelant notamment les objectifs de l’ouvrage et les principaux défis auxquels il a été confronté lors de sa conception. Il s’attardera également sur quelques-unes des sources cartographiques avec lesquelles il s’est familiarisé au cours de sa carrière de professeur et, par le fait même, rappellera l’utilité des cartes géographiques dans la construction du savoir historique. Référence: ROBERT, Jean-Claude, Atlas historique de Montréal, Outremont, Art Global; Montréal, Libre Expression, 1994. |
12h30 ![]() |
Lunch |
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Présidence : D. Fougères Présentation : J.-F. Palomino, cartothécaire, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Québec a pour mission d’acquérir, de conserver et de diffuser le patrimoine documentaire québécois. Ses voûtes conservent, dans le meilleur état possible, des centaines de milliers de documents cartographiques, atlas, plans de ville, photographies aériennes, un ensemble particulièrement riche pour ceux et celles qui s’intéressent au territoire québécois. On y trouve à la fois des cartes anciennes, comme celle de la Nouvelle-France préparée par Samuel de Champlain, mais aussi des cartes plus récentes publiées sous des formes que Champlain lui-même n’aurait jamais pu imaginer. À chaque année, des centaines de cartes sont numérisées et rendues accessibles en ligne, grâce à des équipements de pointe qui permettent de travailler dans le respect des documents. Afin de connaître les activités menées dans ses murs, les participants exploreront l’édifice BAnQ Rosemont–La Petite-Patrie, ancienne usine de fabrication de cigares maintenant vouée à la conservation du patrimoine. Pour favoriser une meilleure compréhension des enjeux de conservation et de diffusion, ils auront la possibilité de visiter les réserves ainsi que les ateliers de restauration et de numérisation. Références : Dossier « Cartographier l’Amérique », À rayons ouverts, no 73, automne 2007, p. 4-33. (Pour accéder au dossier) HARLEY, J. B. et David Woodward, The History of Cartography, vol. 1 : « Cartography in Prehistoric, Ancient, and Medieval Europe and the Mediterranean », Chicago, University of Chicago Press, 1987, p. 1-5; 15-6. (Pour accéder à l’ouvrage) PALOMINO, Jean-François, « Cartographie et révolution numérique : la bibliothèque à l’ère électronique », Documentation et bibliothèques, vol. 47, no 3, été 2001, p. 119-122. |
15h30 ![]() |
Pause |
15h45 ![]() |
Présidence : D. Fougères Présentation : L. Robichaud
Grâce à leur richesse documentaire incomparable, les plans d’assurance-incendie de Charles Goad et Underwriters’ Survey Bureau figurent parmi les documents les plus consultés à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Sources inestimables pour l’histoire sociale et urbaine, ils sont les témoins de l’évolution des villes et villages du Québec. Leur précision et leur couverture étendue en font une source idéale de géoréférencement des données historiques. Une démonstration permettra de découvrir Mapwarper, un outil convivial permettant de positionner ces planches sur une base cartographique moderne. Référence : « Les cartes destinées aux assurances », chapitre 6 de l’ouvrage de MURRAY, Jeffrey S., Terra Nostra : les cartes du Canada et leurs secrets, 1550-1950, Sillery, Septentrion, 2006, p. 83-91. RAINVILLE, Alain, « Les plans d'assurance contre l'incendie au Canada », L'Archiviste, no 111, 1996, p. 25-38. |
MARDI 19 AOÛT 2014 – Visualisation cartographique
Objectifs de la journée
La visualisation cartographique est un puissant outil d’analyse des données historiques et de communication des résultats de recherche. Avant même le « spatial turn », les historiens québécois ont été fortement marqués par la géographie historique à laquelle ils ont emprunté des sources et des méthodes d’analyse, que leur objet d’étude soit la ville ou la campagne. Diverses réalités économiques, sociales et culturelles peuvent être ancrées dans l’espace, et ce à différentes échelles. Les flux et les transformations spatiales des phénomènes à travers le temps peuvent aussi être cartographiés.
Les recherches historiques ayant recours à une analyse spatiale doivent habituellement confronter les défis méthodologiques suivants :
- Définir l’échelle d’analyse pertinente;
- Constituer des ensembles de données historiques pouvant être ancrées dans l’espace;
- Identifier les sources cartographiques et documentaires permettant le géoréférencement;
- Communiquer les résultats de l’analyse par des outils de visualisation cartographique pertinents.
Références
BURGESS, Joanne et Gilles LAUZON, « Les magasins-entrepôts de Montréal, 1850-1880 : formes et fonctions commerciales. Un nouveau regard », dans C. Bellavance et P. Lanthier (dir.), Les territoires de l’entreprise / The Territories of Business, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 2004, p. 25-45.
COURVILLE, Serge, Jean-Claude ROBERT et Normand SÉGUIN, « La poussée industrielle », chapitre 4 de l’ouvrage Le pays laurentien au XIXe siècle. Les morphologies de base. Atlas historique du Québec, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1995, p. 77-99; 151-156.
GILLILAND, Jason, Don LAFRENIÈRE, John LUTZ et Patrick DUNAE, « Making the Inscrutable, Scrutable : Race and Space in Victoria’s Chinatown, 1891 », BC Studies, no169, printemps 2011, p. 51-80.
09h00 ![]() |
Présidence : L. Robichaud Présentation : G. Lauzon, historien du patrimoine
La séance portera sur la méthodologie de localisation fine des ménages. Il s'agit d'une démarche première en vue de géoréférencer correctement les données individuelles, démarche utile également pour d'autres formes d'analyse. Les sources, numérisées et en ligne pour la plupart, seront abordées de façon critique. Il sera ainsi question des recensements (jusqu'à 1921), des rôles d'évaluation (en archives), des annuaires Lovell's, du registre foncier, des registres paroissiaux et autres outils de généalogie, des atlas et plans d'assurances, des street views et vues 3D de Google et Bing ainsi que des bâtiments toujours en place. Nous suivrons les sœurs Hermine et Rosina Galarneau, toujours proches l'une de l'autre, tout au long de la séance. Elles seront nos exemples-guides. À quelques reprises nous comparerons leurs situations respectives (revenus, loyer, composition du ménage et taille du logement, etc.) aux standards de leur quartier. Nous les situerons en somme dans leur espace urbain et social. Références : CAREY, Luc, « Le déclin de la maison de fond de cour à Montréal, 1880-1920 », Revue d’histoire urbaine / Urban History Review, vol. 31, no1, automne 2002, p. 19-36. LAUZON, Gilles, L'urbanisation ouvrière d'un quartier de Montréal : Pointe-Saint-Charles (1840-1930) [titre préliminaire], à paraître chez Septentrion à l’automne 2014. Des exemplaires du livret suivant seront disponibles sur place : LAUZON, Gilles, Trois familles à Pointe-Saint-Charles de 1850 à 1900 : visite patrimoniale autoguidée, Montréal, Les Éditions Histoire Québec (Fédération des sociétés d'histoire) et la Société d'histoire de Pointe-Saint-Charles, 2013, 23 p. LAUZON, Gilles, « Cohabitation et déménagements en milieu ouvrier montréalais : essai de réinterprétation à partir du cas du Village Saint-Augustin », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 46, no1, été 1992, p. 115-142. |
10h30 ![]() |
Pause |
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Présidence : L. Robichaud Présentation : S. Olson, professeure, Département de géographie, Université McGill
Pour mieux partager les très riches sources de la ville de Montréal au XIXe, Sherry Olson et son équipe ont construit un système d’information géographique (SIG) intitulé Montréal, l’avenir du passé (MAP); un ouvrage collectif, monstre boiteux, en refonte constante. Comment interroger les sources? Contrôler les données? Les relier à la carte? Les faire parler? S’ouvrir à de nouvelles questions? Sherry Olson prendra des exemples dans les bases de données de 1880 (les mieux liées et les plus contrôlées), en rajoutant quelques cartes issues de l’exploration des comptes d'un aubergiste des années 1840. Références : DUFAUX, François et Sherry OLSON, « Rebuilding a Neighbourhood of Montreal », chapitre 8 dans Jennifer Bonnell et Marcel Fortin (dir.), Historical GIS Research in Canada, University of Calgary Press, 2014 (open-access e-book). DUFAUX, François et Sherry OLSON, « Reconstruire Montréal, rebâtir sa fortune », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, no1, 2009, p. 44-57. (Pour accéder à l'article) GILLILAND, Jason A., Sherry H. OLSON et Danielle GAUVREAU, 2011. « Did segregation increase as the city expanded? The case of Montreal, 1881-1901 », Social Science History, vol. 35, no4, hiver 2001, p. 465-503. (Pour accéder à l'article) SWEENY, Robert C. H. et Sherry OLSON, « MAP: Montréal l’avenir du passé, Sharing geodatabases yesterday, today and tomorrow », Geomatica, vol. 57, no2, 2003, p. 145-154 THORNTON, Patricia et Sherry OLSON, « Mortality in late nineteenth-century Montreal : Geographic pathways of contagion », Population Studies : A Journal of Demography, vol. 65, no2, 2011, p. 157-181. (Pour accéder à l'article) |
12h30 ![]() |
Lunch |
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Formateur : L. Robichaud Initiation au logiciel 1 : CartoDB |
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Pause |
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Formateur : L. Robichaud Suite de l’activité Initiation au logiciel 1 : CartoDB |
18h30 | Activité terrain encadrée par A.-M. Dufour, architecte, Division du patrimoine, Direction de l’urbanisme, Ville de Montréal
Cette séance a pour objectif de présenter les étapes de conception d’un site Internet présentant une analyse territoriale et des données sur le patrimoine des rives de Montréal. Les grandes étapes de conception seront revues de façon à identifier les facteurs de succès transférables à des projets similaires. Une présentation en salle sera suivie d’une visite sur le terrain destinée à aborder certains enjeux de lisibilité propres à la spatialisation de contenus historiques destinés à un grand public. Références : VILLE DE MONTRÉAL, Le Parcours riverain. (Pour accéder au site) VILLE DE MONTRÉAL, Portail données ouvertes du Parcours riverain. (Pour accéder au site) |
MERCREDI 20 AOÛT 2014 – L’espace vécu
Objectifs de la journée
L’espace vécu, c’est d’abord et avant tout le carrefour entre la géographie, dans ce cas-ci urbaine, et l’acteur, dans ce cas-ci historique. Dans ce contexte, les travaux s’inscrivant dans cette thématique devraient viser les objectifs suivants :
- Situer concrètement un ou des acteurs dans l’espace et le temps, en identifiant les endroits qu’ils fréquentent dans différents contextes.
- Être en mesure d’expliquer comment ces espaces sont construits, perçus et vécus par ces acteurs.
- Identifier les frontières matérielles et symboliques qui entrent en jeu, contraignent ou sont enfreintes par ces acteurs.
Références
FAHRNI, Magda, « “Elles sont partout…” : les femmes et la ville en temps d’épidémie, Montréal, 1918-1920 », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 58, no1, été 2004, p. 67-85.
HÉBERT, Karine, « Elsie Reford, une bourgeoise montréalaise et métissienne : un exemple de spatialisation des sphères privée et publique », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 63, nos2-3, 2009-2010, p. 275-303.
WOLFE, Jeanne M. et Grace STRACHAN, « Practical Idealism : Women in Urban Reform. Julia Drummond and the Montreal Parks and Playgrounds Association », dans Caroline Andrew (dir.), Life Spaces : Gender, Household, Employment, Vancouver, University of British Columbia Press, 1991, p. 65-80.
09h00 ![]() |
Période de travail encadré |
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Pause |
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Période de travail encadré |
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Lunch |
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Présidence : H. Bérubé Présentation : J. Poyet et V. Duhaime, professeur d’histoire, Collège Lionel-Groulx
Dans cette conférence-atelier, Julia Poyet et Vincent Duhaime présenteront divers projets pédagogiques visant à sensibiliser les étudiants à la présence des traces de l’histoire universelle dans leur environnement immédiat pour leur permettre de s’y situer. Ainsi, Vincent Duhaime partagera ses trois années d’expérience de visites patrimoniales intégrées aux cours d’histoire au collégial qu’il offre avec son collègue Philippe Couture. Julia Poyet quant à elle, témoignera de deux projets mis en place dans des classes du primaire parisien et montréalais. Références : BENIMMAS, Aïcha et Johanne LEBRUN, chapitre 6 de l’ouvrage L'intervention éducative en sciences humaines au primaire. Des fondements aux pratiques, Montréal, Chenelière-éducation, 2009, p. 119-135. LAURIN, Suzanne, chapitre 2 de l’ouvrage L'intervention éducative en sciences humaines au primaire. Des fondements aux pratiques, Montréal, Chenelière-éducation, 2009, p. 27-45. |
15h30 ![]() |
Pause |
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Parcours terrain avec M. Labrie, doctorant en études urbaines, chercheur au Laboratoire VESPA, INRS-Urbanisation Culture Société et A. Bhéreur-Lagounaris, coordonnatrice du Laboratoire multimédia, INRS-Urbanisation Culture Société
Les relations sensorielles et émotives que les individus entretiennent avec le territoire et plus spécifiquement le territoire urbain sont l’objet de nombreuses recherches en géographie et en études urbaines. Ces recherches ont démontré, entre autres, l’influence des perceptions spatiales sur nos pratiques quotidiennes (voir par exemple l’ouvrage de Lynch [1960]), l’importance des émotions dans les mobilisations collectives (voir par exemple Jasper [2011]) et le rôle des émotions et de la construction identitaire dans la mise en place de politiques urbaines (voir par exemple Jupp [2013]). Afin d’explorer et de mieux comprendre ces relations et la façon dont elles structurent notre rapport à la ville, nous réaliserons, en équipes, des parcours piétonniers dans le centre-ville de Montréal. Tout au long de l’exercice, les participants seront appelés à utiliser l’outil de mesure biométrique (Q Sensor) et un GPS. Les données recueillies seront traitées selon le protocole développé par le Laboratoire VESPA dans le cadre du projet de recherche Printemps érable et serviront à illustrer la présentation de Julie-Anne Boudreau sur les émotions et l’espace urbain. Références : JASPER, James M., « Emotions and social movements : twenty years of theory and research » Annual Review of Sociology, vol. 37, 2011, p. 285-303. JUPP, Eleanor, « "I feel more at home here than in my own community" : Approaching the emotional geographies of neighborhood policy », Critical Social Policy, vol. 33 no3, août 2013, p. 532-553. LYNCH, Kevin A., The Image of the City, Cambridge, MIT Press, 1960. |
17h00 | Présentation : J.-A. Boudreau, directrice du Laboratoire VESPA, INRS-Urbanisation Culture Société
Comment saisir la mémoire du corps dans l’espace ? Comment appréhender les émotions ? Dans cette présentation sur les émotions et l’espace urbain, Julie-Anne Boudreau traitera des avantages et des difficultés que présentent les méthodes « classiques » de collecte de données, tels l’entretien et la description post facto des émotions. Elle abordera ensuite les avantages et les difficultés de la collecte de données avec les outils multimédias, notamment la biométrie qui permet de saisir les émotions sans avoir recours à la parole. Références : BOUDREAU, Julie-Anne, « Reflections on urbanity as an object of study and a critical epistemology », dans Jonathan S. Davies et David L. Imbroscio (dir.), Critical Urban Studies : New Directions, New York, SUNY Press, 2010, p. 55-72. FORTIN, Andrée, « La longue marche des carrés rouges », Recherches sociographiques, vol. 54, no 3, septembre-décembre, 2013, p. 513-529. THRIFT, Nigel, Non-representational Theory: Space, Politics, Affect, Londres, Routledge, 2007. |
JEUDI 21 AOÛT 2014 – L’évolution du territoire
Objectifs de la journée
Pour chaque génération d’individus, le territoire est un milieu de vie qui lui est d’abord contemporain, cela bien que plusieurs indices du « temps qui est passé » puissent se révéler un peu partout, que ce soit dans l’architecture d’un bâtiment, dans la dénomination d’un lieu, sur les tracés d’un plan d’une ville. Les spécialistes de l’étude du passé – au premier chef les historiennes et historiens – se sont attribués pour tâche celle de redonner au territoire son historicité, de rappeler à chaque génération d’individus que d’autres avaient foulé le sol avant eux et que le présent était en partie l’héritage du passé. Si la compréhension historique du territoire et la diffusion des savoirs ont habituellement passé par la production historienne, les avancées réalisées en matière de TIC ouvrent de nouvelles voies de diffusions et de mises en scène du territoire historique. Ainsi, productions historiennes et avancées technologiques se rencontrent pour produire un discours sur le lieu et son histoire.
- Interroger les formes et moyens technologiques et institutionnels de mise en scène des territoires historiques
- Expérimenter des technologies destinées à la diffusion des connaissances historiques des territoires
Références
BUTLER, Toby, « Memoryscape : How Audio Walks Can Deepen Our Sense of Place by Integrating Art, Oral History and Cultural Geography », Geography Compass, mai 2007, vol. 1, no3. (Pour accéder à l'article)
GULDI, Jo, « The Spatial Turn in History », Spatial Humanities. A Project of the Institute for Enabling Geospatial Scholarship, University of Virginia Library. (Pour accéder à l'article)
HAYDEN, Dolores, The Power of Place : Urban Landscapes as Public History, The MIT Press, 1995.
09h00 ![]() |
Présidence : J. Poyet Présentation : S. Quirion, conseiller pédagogique et responsable du Service national du RÉCIT de l’univers social
Depuis 10 ans, l’apport potentiel des technologies à l’enseignement et l’apprentissage de l’histoire et de la géographie est indéniable. Citons notamment l’accès à l’information (Google, 1998 et Wikipedia, 2001), l’accès à l’iconographie (Musée McCord, 2001et Flickr 2004), l’apparition d’outils didactiques en géographie (Google Maps, 2005) ou en histoire (lignedutemps.qc.ca, 2006) et à l’arrivée des médias sociaux (Facebook, 2006 et Twitter, 2006). Ces outils ont considérablement et durablement changé notre rapport à l’information. Plus que jamais, il nous apparaît nécessaire que les élèves du Québec développent leur compétence à traiter l’information et à tirer profit de ces outils technologiques. Dans cet atelier nous vous proposons un tour d’horizon des outils / réflexions / stratégies qui orientent l’action du Service national du RÉCIT de l’univers social (les sciences humaines). Nous explorerons quelques outils technologiques qui permettent de s’approprier la chronologie, la cartographie, l’analyse de documents iconographique ou les concepts en univers social. Enfin, nous nous interrogerons sur l’utilisation d’appareils comme la tablette numérique ou le tableau blanc interactif : ces outils offrent-ils de nouvelles perspectives d’enseignement et d’apprentissage? Référence : Le RÉCIT de l’univers social. (Pour accéder au site) |
10h30 ![]() |
Pause |
11h00 ![]() |
Présidence : J. Poyet Présentation : J.-B. Giard, coordonnateur des collections spéciales, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Cet atelier vise à présenter les interfaces web et mobile d’Historypin, à exposer les forces et les faiblesses de l’outil et, finalement, à présenter les fonctionnalités de navigation et d’édition du site web. Le deuxième volet de l’atelier permettra aux participants d’expérimenter l’interface en géolocalisant et en superposant dans Google Streetview un corpus de cartes postales anciennes provenant des collections patrimoniales de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Références : HISTORYPIN. (Pour accéder au site) HISTORYPIN, Blog. (Pour accéder au blog) HISTORYPIN, How To Guides. (Pour accéder à l'article) We Are What We Do. (Pour accéder au site) FACEBOOK, Historypin. (Pour accéder au site) TWITTER, Historypin. (Pour accéder au site) |
12h30 ![]() |
Lunch |
14h00 ![]() |
Formateur : J.-B. Giard, coordonnateur des collections spéciales, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Initiation au logiciel 2 : Historypin |
15h30 ![]() |
Pause |
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Formateur : J.-B. Giard, coordonnateur des collections spéciales, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Suite de l’activité Initiation au logiciel 2 : Historypin |
19h00 | Activité ouverte au public - Écomusée du fier monde Présidence : J. Burgess Table ronde : É. Giroux, directeur adjoint, responsable de la recherche et des collections, Écomusée du fier monde, C. Charlebois, responsable des expositions et des collections, Centre d’histoire de Montréal et M. Lanouette, directrice du Service de la recherche, Les Musées de la civilisation
Mettre le territoire en exposition, c’est inscrire un lieu dans le temps et dans l’espace, c’est le représenter en y traçant le pourtour d’un moment marqué par l’expérience humaine. Dans le contexte des bouleversements numériques et des disponibilités nouvelles en matière de supports matériels et virtuels, où en sont les musées dans l’exercice de présentation/représentation de « l’artéfact territoire » ? Le territoire est un lieu à dimensions et à fonctions multiples, mais une fois « entré » dans le musée, il devient unique et spécifique, en référence à une histoire, une occupation, un peuplement. Les conférencières et conférencier invités à cette table ronde présentée dans le cadre de l’École d’été Montréal numérique. Temps et Espace font état des expériences vécues dans leur institution respective et livrent leurs réflexions pour la poursuite, en numérique, d’une exposition des territoires dans les musées. Chaque musée représenté à la table ronde a sa mission et ses objectifs spécifiques et donc, ses propres rapports au territoire. Les échanges permettront de connaître leurs expériences et de découvrir les messages et les dispositifs muséographiques privilégiés par l’un et par l’autre. |
VENDREDI 22 AOÛT 2014 – Intégration et travail pratique
Objectifs de la journée
L’intégration est la dernière des trois étapes du scénario pédagogique. Lors de l’intégration, l’étudiant-e partage les résultats de ses recherches et fait la synthèse de ses apprentissages.
Références
Une thèse intéressante au sujet des scénarios pédagogiques numériques:
VILLIOT-LECLERCQ, Emmanuelle, « Modèle de soutien à l’élaboration et à la réutilisation de scénarios pédagogiques », thèse de doctorat, Université de Montréal / Université Joseph Fourier Département de didactique, juin 2007. (Pour accéder à l'ouvrage)
09h00 ![]() |
Ateliers (au choix) Animation : N. Zwarich Présentation par affiche Animation : H. Bérubé Communication orale |
10h30 ![]() |
Pause |
11h00 ![]() |
Période de travail encadré |
12h30 ![]() |
Lunch |
14h00 ![]() |
Période de travail encadré |
SAMEDI 23 AOÛT 2014 – Présentation des résultats
09h00 ![]() |
Présidence : J. Burgess Mini colloque |
12h30 ![]() |
Lunch |
14h00 ![]() |
Présidence : J. Burgess Mini colloque |
17h00 | 5 à 7 de clôture |