L’École d’été Montréal numérique. Le passé modélisé dans le cahier spécial des écoles d’été du Devoir

L’École d’été Montréal numérique. Le passé modélisé est présentée dans le cahier thématique publié par le quotidien Le Devoir le 15 février dernier. Dans un article détaillant les programmes offerts par l’UQAM, l’École d’été est mise en vedette grâce à sa proposition avant-gardiste de rencontre entre les univers de l’histoire, du patrimoine et des sciences humaines numériques.

Pour lire le dossier

 

Affiche promotionnelle de l'École d'été 2015

Table-ronde publique «Jeux sérieux et enseignement», jeudi 21 mai 2015

À venir

Renseignements pratiques

Ce cours s’adresse aux étudiantes et étudiants universitaires de fin de 1er cycle (75 crédits minimum acquis) ou de 2e cycle, aux intervenantes et intervenants du milieu communautaire, de même qu’aux professionnelles et professionnels œuvrant au sein d’institutions consacrées à la recherche, l’enseignement, la diffusion ou la mise en valeur de l’histoire et du patrimoine. Le cours pourra être crédité au 1er cycle (HIM114H) ou au 2e cycle (HIS7008).

Le nombre de places est limité et la sélection se fera sur dossier.

Pour les étudiantes et étudiants désirant se faire créditer l’activité, votre dossier de candidature doit comprendre :

  • Vos relevés  de notes : pour le 1er cycle (HIM114H), un relevé attestant des 75 crédits acquis ; pour le 2e cycle (HIS7008),  le relevé de notes du baccalauréat et de votre maîtrise, le cas échéant.
  • Un curriculum vitae
  • Une lettre de motivation précisant vos  intérêts de recherche et les raisons pour lesquelles vous souhaitez participer à l’École d’été Montréal numérique.
  • Vous serez ainsi admissible à l’une des deux bourses d’étude de 150$ offertes par le Partenariat Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir pour défrayer les frais d’inscription à l’École d’été. Ces bourses seront attribuées en fonction de l’excellence du dossier.

Pour tout autre candidate ou candidat :

  • Un curriculum vitae
  • Une lettre de motivation précisant vos intérêts de recherche ou votre expérience pertinente et les raisons pour lesquelles vous souhaitez participer à l’École d’été Montréal numérique.

Le dossier de candidature doit être envoyé à mtlnumerique@uqam.ca.


Frais d’inscription

  • 150$ (taxes en sus) pour les étudiantes et les étudiants inscrits à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et dans toute autre université québécoise, en plus des frais habituels d’inscription à l’université de rattachement. C’est donc dire que, pour que l’activité soit créditée, deux paiements distincts seront requis : votre inscription à l’école d’été et les frais de scolarité pour le cours payables à votre université.   
  • 375$ (taxes en sus) pour les membres d’organismes communautaires, les retraités et les diplômés récents (moins de 3 ans)
  • 750$ (taxes en sus) pour les professionnels, les fonctionnaires, etc.

Ce montant couvre l’ensemble des coûts liés à l’école, dont certains repas. Prière de noter que les frais d’inscription ne sont pas remboursables en cas d’annulation.

Les modalités d'inscription seront envoyées directement par courrriel aux candidats sélectionnés.


Biographies des conférenciers

Nicolas Bednarz | Analyste en gestion des documents et des archives, Ville de Montréal

Diplômé en sciences de l’information et en histoire, Nicolas Bednarz a notamment été archiviste à l’Université de Montréal et au Collège Notre-Dame avant de joindre l'équipe de la Section des archives de la Ville de Montréal en 2009. Il s’intéresse particulièrement aux multiples formes de diffusion archivistique et à la place occupée par la pluridisciplinarité dans cette diffusion. Impliqué depuis de nombreuses années dans le milieu artistique et musical montréalais, il a publié ou contribué à une vingtaine d'albums en plus de participer à de nombreux festivals et spectacles au Canada, en Europe et aux États-Unis.

Nathalie Boisvert | Auteur dramatique et poète

Auteure de poésie et de théâtre, Nathalie Boisvert possède une maîtrise en art dramatique de l’Université du Québec à Montréal. Elle a écrit plus de 15 pièces de théâtre, dont L’été des Martiens, publiée chez Lansman éditeur, produite six fois dans trois langues et quatre pays différents. Elle a également gagné deux prix importants, dont Les journées de Lyon des auteurs de théâtre pour sa pièce Vie et Mort d’un village en 2006 et le prix Gratien-Gélinas 2007 pour Buffet Chinois, produite à l’Espace Go en 2010. Elle a publié des textes poétiques dans la revue Estuaire (numéros 44 et 92) et dans Pluriel, une anthologie des voix, aux Presses de l’Université d’Ottawa, ainsi que dans le prochain numéro de Brèves littéraires, une publication de la Société des arts littéraires de Laval.

JOHN BONNETT Canada Research Chair in Digital Humanities, Department of History, Brock University

John Bonnett is an intellectual historian and Canada Research Chair in Digital Humanities. He is the author of Emergence and Empire, a treatment of the Canadian communication theorist Harold Innis. He is also the principal developer of The 3D Virtual Buildings Project, an initiative that has two purposes. The first is to teach students to model heritage buildings using 3D modeling software  It second more fundamental purpose is to use the model construction process to develop student critical thinking skills. He is an Associate Professor with the Department of History, Brock University.

Nathalie Charbonneau | Professionnelle de recherche, Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal

Nathalie Charbonneau détient un diplôme de premier cycle en architecture et de deuxième cycle en urbanisme. Elle travaille durant quelques années à titre de consultante auprès des professionnels de l’aménagement, dans les domaines de la simulation visuelle et de la modélisation 3D assistées par ordinateur. Suite à une maîtrise et à un doctorat en conception assistée par ordinateur, elle se spécialise en modélisation 4D. Depuis 2002, elle est impliquée dans divers projets de recherche visant à explorer les possibilités de mettre à contribution des moyens informatiques pour l’interprétation et la mise en valeur du patrimoine bâti. Elle a à son actif une vingtaine de publications, dont deux monographies. Elle est actuellement professionnelle de recherche au sein de l’équipe « Montréal, plaque tournante des échanges » du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal de l’UQAM.

François Dufaux | Architecte, Professeur adjoint, École d’architecture de l’Université Laval

Diplômé en architecture et en urbanisme, François Dufaux travaille comme architecte dans le domaine résidentiel, ce qui a guidé son choix de thèse de doctorat sur l’origine de l’immeuble en formule « plex », typologie emblématique de l’habitat urbain de Montréal. Son enseignement et sa recherche abordent les thèmes du patrimoine architectural, d’hier et de demain comme l’expression matérielles des valeurs de la société ; celles énoncées ouvertement mais aussi celles plus taciturnes sur la manière de vivre ensemble.

Alain Gelly |Historien, Agence Parcs Canada

Alain Gelly (Ph. D) est historien à la Direction, Archéologie et Histoire de l’Agence Parcs Canada. Après avoir longtemps œuvré en histoire appliquée (Public History) où il a réalisé des publications en histoire urbaine, scientifique et en mise en patrimoine, il a amorcé sa carrière à Parcs Canada. Au sein de cette agence, il s’est intéressé à l’histoire économique, militaire, scientifique et du travail du Québec et du Canada, il y a notamment développé une solide expertise en patrimoine industriel et culturel. De nombreuses publications, communications, expositions et articles témoignent de ces champs d’intérêt.

Éric Giroux | Directeur adjoint, responsable de la recherche et des collections, Écomusée du fier monde

Détenteur d’un baccalauréat en science politique et d’une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, Éric Giroux est responsable de la recherche et des collections à l’Écomusée du fier monde. Impliqué au sein de cette institution depuis plus de 15 ans, il a participé à plusieurs projets de recherches universitaires et a réalisé de nombreuses expositions à titre de chargé de projet ou de commissaire. Il compte également quelques publications consacrées à l’histoire et au patrimoine du quartier Centre-Sud à Montréal. Au cours des dernières années, il a aussi dirigé certains projets impliquant des groupes communautaires du quartier, notamment plusieurs projets en partenariat avec l’Atelier des lettres, un organisme d’alphabétisation populaire œuvrant auprès d’adultes analphabètes.

Elizabeth Goins | Associate Professor, Rochester Institute of Technology

Dr. Goins has a Ph.D. from University College London and a background in technical art history and art conservation science. A passion for heritage and interactive media led her to specialize in designing and developing games for cultural heritage and humanities applications. Dr. Goins leads the Museum Games and Technology group at the RIT Center for Media, Arts, Games, Interaction & Creativity (MAGIC) where they have worked with The Metropolitan Museum of Art, The Smithsonian and the Getty museums.

Chantal Grisé | Architecte, Direction générale du patrimoine, Ministère de la culture et des communications

Chantal Grisé est architecte au ministère de la Culture et des Communications depuis 2002. Elle possède une maîtrise en conservation de l’environnement bâti de l’Université de Montréal et travaille dans le domaine de la conservation depuis plus de vingt ans. Son travail consiste à gérer l’application de la Loi sur le patrimoine culturel en ce qui concerne les immeubles patrimoniaux classés et les sites patrimoniaux classés et déclarés sur l’île de Montréal, en Montérégie, en Estrie et en Mauricie. 

Alexandre Joly-Lavoie | Doctorant en didactique de l’histoire, Université de Montréal

Alexandre Joly-Lavoie est diplômé en enseignement de l’univers social au secondaire et complète actuellement un doctorat en didactique de l’histoire. Il s’intéresse tout particulièrement aux possibilités éducatives des jeux vidéo historiques commerciaux, à l'agentivité historique et plus largement à l’utilisation des TIC en éducation.

Richard M. Levy, M.Arch, Ph.D.,AIA Assoc.,RPP, MCIP | Professor of Planning, Co-Director, Computational Media Design Program, Adjunct Professor, Department of Computer Science, Faculty of Environmental Design, University of Calgary

Dr. Levy is a Professor of Planning at The University of Calgary, where he also serves as the Co-Director of the Computational Media Program. and is an Adjunct Professor in the Department of Computer Science.  Dr. Levy has conducted research projects with faculty from Archaeology, Computer Science, Geomatics, Engineering, Kinesiology and Psychology. Dr. Levy speaks at international and national conferences in the fields of urban planning, archaeology, GIS and virtual reality. His published work has been published in the Journal of Archaeological Science,  Arctic, Computer Internet Archaeology, and the Journal of Visual Studies, Environment and Planning, Plan Canada, and IEEE, Journal.

Philippe Michon | Étudiant à la Maîtrise en informatique appliquée à l'histoire, Université de Sherbrooke

Philippe  a été auxiliaire de recherche au Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture (LAMIC) de l’Université Laval sous la direction de Philippe Dubé. Il est présentement adjoint de recherche au Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal et y travaille, sous la direction de Léon Robichaud, à la création d’un répertoire SIG-H. Il a été chargé de cours à la session d'hiver 2015 pour le cours HST-279 L’informatique appliquée à l’histoire auquel il a déjà contribué à titre d’auxiliaire d’enseignement à l’hiver 2014. Dans le cadre de ce cours, Philippe a développé une expertise technique permettant de modéliser des maisons historiques grâce au logiciel Sketchup

Mathieu Rocheleau | Conseiller en développement culturel numérique au ministère de la Culture et des Communications

Spécialiste des usages du numérique en sciences historiques, Mathieu Rocheleau détient, depuis 2005, une maîtrise en histoire et production multimédia de l'Université de Sherbrooke. Son mémoire traite de l'emploi de la 3D comme moyen de diffusion d'un contenu historique. En 2009, il a entrepris un doctorat afin d’évaluer l’impact et les enjeux de la modélisation 3D pour faire de la recherche en sciences historiques. Depuis 2011, il travaille au ministère de la Culture et des Communications en tant que chargé de projet pour le Répertoire du patrimoine culturel du Québec puis comme conseiller en développement culturel numérique responsable du Plan culturel numérique du Québec.

Frédéric Sasseville-Painchaud | Metteur en scène

Frédéric Sasseville-Painchaud est metteur en scène et comédien. Il complète présentement sa formation à l'École nationale de théâtre du Canada, en mise en scène. Son parcours l'a mené en 2011 à travailler avec le collectif Archives à Voix Haute, autour de la mise en lecture de différents textes d'archives. Il continue cette année l'aventure avec Archives au pluriel et le Musée McCord.

Guy Vadeboncoeur | Ph. D., FAMC, Consultant en muséologie (Ex-directeur et conservateur en chef du Musée Stewart)

Au service du Musée Stewart (devenu le Musée McCord-Stewart en 2013) toute sa carrière, Guy Vadeboncoeur occupa des postes-clés, toujours en association avec les collections, leurs contenus et leur diffusion. Il a dirigé et supervisé plus de 80 expositions temporaires et itinérantes. Il a contribué à toutes les publications sur les collections ainsi que toutes les productions audio-visuelles, multimédia et de nouvelles technologies du Musée Stewart. Membre fondateur du GREM (Groupe de Recherche sur l’école et les Musées), il a assumé une tâche d’enseignement au programme de maîtrise en muséologie de l’UQÀM et supervisé au plus de soixante stagiaires québécois et étrangers des programmes de muséologie, dont certains provenant de l’École du Louvre.

Robert Vergnieux | Directeur de l'UMS 3657 (ARCHEOVISION), CNRS, Université Bordeaux Montaigne, Université de Bordeaux

Robert Vergnieux a été dès les années 80, un égyptologue-archéologue pionnier dans l'usage de l'informatique au service des SHS. Après une dizaine d'années passées sur des chantiers archéologiques en Egypte, il rejoint le campus universitaire de Bordeaux non sans avoir fait un passage de deux ans dans un laboratoire de recherche industrielle. Il crée en 1993, à la Maison de l'Archéologie de l'Université Bordeaux Montaigne, une plate-forme technologique 3D devenue aujourd'hui une Unité Mixte de Service du CNRS (ARCHEOVISION) spécialisée dans l'usage de la 3D pour les sciences humaines. Complété par une cellule de transfert (ARCHEOTRANSFERT) le dispositif coordonne maintenant un consortium 3D national impliqué dans la diffusion des bonnes pratiques, dans l'inter-opérabilité et la pérennisation des données 3D.

Céline Widmer | Conservatrice, Histoire et archives, Musée McCord

Céline Widmer est conservatrice de la collection des Archives textuelles au Musée McCord depuis 2011. Diplômée en histoire et études médiévales ainsi qu’en sciences de l’information, elle a cumulé plusieurs expériences professionnelles dans les domaines de l’archivistique et de la bibliothéconomie, notamment au Centre Canadien d’Architecture, aux Éditions de l’Homme et à Radio-Canada avant de devenir directrice des Archives des jésuites au Canada en 2008. Aujourd’hui pleinement impliquée dans le milieu muséal, elle cherche notamment à développer de nouvelles formes de diffusion pour les archives textuelles, par le biais entre autres de la manipulation numérique et de la collaboration pluridisciplinaire.

 

 

 

 

 

Comité scientifique et conférenciers

Biographies des membres du comité scientifique

Harold Bérubé

Harold Bérubé est professeur agrégé au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Il a une formation en histoire et en études urbaines et s’intéresse à l’histoire politique et culturelle des villes et de leurs habitants. Ses travaux les plus récents portent sur le rapport des élites aux espaces urbains durant les XIXe et XXe siècles, et tout particulièrement sur l’utilisation de ces espaces comme outils de reproduction sociale et comme symboles de prestige et de pouvoir. Ses recherches actuelles sont consacrées à la façon dont est pensée et gouvernée la ville au Québec durant les premières décennies du XXe siècle. 


Joanne Burgess

Joanne Burgess est professeure au Département d’histoire de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle dirige le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal et l’équipe Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir; elle est aussi la directrice de l’Institut du patrimoine de l’UQAM. Ses activités de recherche et ses publications traitent de l’histoire de l’industrialisation et du travail, de même que de l’évolution de la société et de l’espace urbains aux XIXe et XXe siècles. Ses projets récents s’intéressent à l’histoire de la consommation, à l’évolution des pratiques et des espaces commerciaux dans la ville (1850-1880), à la vocation portuaire et maritime de Montréal et à son rôle comme plaque tournante des échanges économiques au XIXe siècle, ainsi qu’à la géographie et aux modalités de l’approvisionnement alimentaire du Montréal préindustriel.


Dany Fougères

Dany Fougères est professeur au Département d’histoire de l'UQAM. Il s’intéresse particulièrement à Montréal et sa région (son île), aux infrastructures et travaux publics, aux réseaux techniques, à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme. Plus largement, il s’intéresse à l’étude des territoires québécois, locaux et régionaux, aux conditions historiques et contemporaines de leur occupation et aux transformations de leur environnement. Dany Fougères porte également un regard sur les expériences étrangères, cela afin d’ajouter une perspective comparative à l’étude du Québec et plus globalement d’observer, à l’international, les pratiques publiques ou privées en matière de planification et d’aménagement du territoire et de gestion des infrastructures publiques et réseaux techniques.


Julia Poyet

Julia Poyet est professeure en didactique au Département d’histoire de l'UQAM. Ses intérêts de recherche portent sur l'apprentissage et l’enseignement des sciences humaines du préscolaire à l’université. En effet, si ses études doctorales lui ont permis de développer une expertise en didactique de l’univers social au premier cycle du primaire, son parcours professionnel et son engagement actuel dans le développement de programmes universitaires lui ont permis de compléter sa connaissance du champ de la didactique en histoire au secondaire et au post-secondaire. L’enseignement-apprentissage des concepts, le développement de l’identité sociale, l’appropriation des techniques en sciences humaines, l’utilisation de l’audiovisuel et des TIC en classe, les pratiques enseignantes (et professorales) et l’enseignement par projet, sont autant de thématiques dans lesquelles s’inscrivent ses travaux.


Léon Robichaud

Léon Robichaud est professeur à l'Université de Sherbrooke et est spécialiste de l’histoire sociale du politique. Il s’intéresse particulièrement au milieu montréalais avant 1800 : période qui lui permet d’associer son intérêt pour les rapports socio-politiques à l’étude de l’espace et de la population. Ses recherches actuelles portent sur l’évolution des institutions de la justice à Montréal et aux Trois-Rivières aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est codirecteur du Laboratoire d'histoire et de patrimoine de Montréal où il coordonne les projets liés à l’histoire et au numérique. Il a développé une expertise dans les divers aspects de l'informatique appliquée à l'histoire : conception de bases de données, programmation, développement Web, modélisation 3D, visualisation de données et développement d'applications pédagogiques.


Natasha Zwarich

Natasha Zwarich est professeure en archivistique au Département d’histoire de l'UQAM. Elle détient un doctorat en sciences de l’information de l’Université McGill. Ses intérêts de recherche portent sur la gestion électronique des documents, notamment les problématiques de gestion touchant le courrier électronique, les métadonnées, les compétences informationnelles des étudiants en histoire ainsi que la gouvernance informationnelle, plus spécifiquement les indicateurs de performance normalisés en archivistique. Elle a occupé différents postes d’archiviste dans des organismes publics durant près de 10 ans.


 

Mardi 19 mai 2015 - Rencontres

Objectifs de la journée

Comme son intitulé l’indique, cette première journée de l’école d’été se propose comme une série de « rencontres » : rencontres des participantes et participants entre eux, rencontres entre les participantes, les participants et l’équipe de formation, mais aussi rencontre avec la thématique de l’édition 2015 de l’école d’été Montréal numérique et surtout avec le logiciel à l’étude tout au long de la semaine.

09h00  fleche-programmation  10h00 Accueil des participants
10h00  fleche-programmation  11h00 Retour sur le plan de cours  : J. Burgess et J. Poyet
11h00  fleche-programmation  12h30 Conférence d'ouverture : R. Vergnieux
  • Usages des technologies 3D et prospectives pour le Patrimoine et les Sciences Humaines. (visio-conférence)
  • Résumé

Les technologies numériques et plus particulièrement celles de la « 3D » révolutionnent les pratiques en Sciences Humaines et Sociales. C’est avec l’aide des milieux industriels qu’elles ont été introduites ponctuellement dès les années 80. Actuellement ces technologies 3D envahissent les laboratoires, les musées et les médias, et sont le prétexte à de nombreuses innovations technologiques. Dans le contexte de la recherche en sciences humaines, leurs usages recouvrent deux champs principaux d’application. L’un consiste à la transposition de vestiges existants en modèles numériques 3D; l’autre à reconstituer sous forme de modèles numériques 3D des vestiges aujourd’hui disparus ou fortement dégradés. Bien que créés au service d’objectifs scientifiques, pour répondre à de nouvelles interrogations, les modèles numériques 3D jouent aussi un rôle non négligeable pour la médiation scientifique vers les citoyens. Les nouvelles images réduisent en effet la distance entre le public et les chercheurs. L’avenir de ces pratiques est cependant fortement conditionné par une identification lucide, pour les modèles 3D produits, de ce qui relève de la connaissance sur les sociétés humaines, ou bien de la valorisation ou bien encore de l’innovation technologique.

C’est une articulation réussie entre ces trois usages qui construit les projets pluridisciplinaires pour les sciences humaines et qui donne du sens aux nouveaux objets scientifiques que sont les modèles numériques 3D.

Références :

DE LUCA, Livio, Michel FLORENZANO et Philippe VÉRON, « Modélisation sémantique et multi-représentation en architecture », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 31-37. Pour accéder à l’article

DE PAOLI, Giovanni et Nada EL-KHOURY, « L’arrière-scène du théâtre romain : le cas de Byblos au Liban », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 44-49. Pour accéder à l’article

FLEURY, Philippe, « Le “plan de Rome” de P. Bigot et la reconstitution virtuelle de la Rome du IVe siècle p.c. », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 87-88. Pour accéder à l’article

FRISCHER, Bernard, « New Directions for Cultural Virtual Reality: a Global Strategy for Archiving Serving and Exhibiting 3D Computer Model of Cultural Heritage Sites », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 168-175. Pour accéder à l’article

GUTIERREZ, Diego, Bernard FRISCHER, Eva CEREZO, Ana GOMEZ et Emilio SOBREVIELA, « Virtual Crowds in a Digital Colosseum », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 140-145. Pour accéder à l’article

LÉON, Jean-Claude, Philippe VÉRON et Jean-Philippe PERNOT, « Obtaining usable 3D Models from Scanned Archaeological Sites », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 18-25. Pour accéder à l’article

MADELEINE, Sophie, « Reconstitution virtuelle d’une rue romaine », dans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 89-95. Pour accéder à l’article

VERGNIEUX, Robert, « Archeogrid : vers un conservatoire national des données 3D du patrimoine », ans Robert Vergnieux et Caroline Delevoie, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  (Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006), p. 157-162. Pour accéder à l’article

Articles tirés de VERGNIEUX, Robert et Caroline DELEVOIE, dir., Actes du Colloque Virtual Retrospect 2005,  Archéovision 2, Editions Ausonius, Bordeaux, 2006. D'autres articles de cette collection pourraient intéresser certains étudiants et certaines étudiantes qui ont des intérêts spécifiques en numérisation laser ou en archéologie. Pour accéder à l’article

 

12h30  fleche-programmation  14h00
Lunch – Bar Salon de la Cinémathèque Québécoise (335, boul. De Maisonneuve Est - Métro Berri-UQAM (sortie De Maisonneuve)
14h00  fleche-programmation  16h00 Activité brise-glace : intérêts de recherche.
16h00  fleche-programmation  17h00 Introduction au logiciel SketchUp : P. Michon
  • Résumé

Le logiciel SketchUp est au cœur des apprentissages pratiques qui seront réalisés lors de l’édition 2015. Les participants seront initiés à ce logiciel dès la première journée d'activités. Dirigée par Philippe Michon, cette séance permettra de s’initier aux principaux menus, outils et fonctions du logiciel SketchUp qui seront utilisés dans le cadre du cours.

Les participants auront à modéliser un banc de parc, ce qui nécessite l’utilisation de plusieurs outils afin de créer les différentes formes qui devront être assemblées pour former la structure complète.

Les participants découvriront aussi certains trucs qui faciliteront leur travail, notamment en lien avec les mesures et l'inférence. Les résultats nous permettront de former les équipes équilibrées du point de vue des compétences de modélisation. 

Références :

Nous vous suggérons de vous initier au préalable à l’utilisation de SketchUp en complétant les tutoriels de la firme Korus disponibles à : http://www.formation-SketchUp.fr/Tutoriel.html

Pour télécharger et installer Sketchup

1. Aller à http://www.sketchup.com/fr/download

2. Étape 1. Le choix du produit.

   - Dans la case « J'envisage d'utiliser SketchUp pour : »

   - Choisir : Utilisation pédagogique

3. Étape 2 / Step 2. Tell us a little bit about yourself (traduction incomplète sur le site).

   - Vous devrez inscrire

     - votre adresse de courrier électronique

     - votre prénom

     - votre nom

     - votre profession/activité

     - le nom de votre institution

     - Vous devez préciser le système d'exploitation

      - choisir entre Windows et Mac

4. Étape 3. Je veux télécharger...

   - Choisir le produit Création Sketchup (Sketchup Make)

   - Cocher la case « *J'accepte l'accord de licence de SketchUp Make »

   - Vous pouvez décocher la case « Envoyez-moi les infos et conseils SketchUp » 5. Cliquer sur le bouton Télécharger.

6. Vous téléchargerez alors le fichier SketchUpMake-fr-...

7. Installer le logiciel selon la procédure de votre système d'exploitation.

Vous êtes prêts à compléter les tutoriels.

Note : les tutoriels ont été préparés pour la version antérieure de SketchUp. Il y aura donc de petites différences dans les menus.

17h00  fleche-programmation  18h00 Cocktail

Mercredi 20 mai 2015 - Le patrimoine : de la maquette à la modélisation

Objectifs de la journée

Cette École d’été propose une rencontre entre l’histoire, le patrimoine et le numérique autour des enjeux de l’étude, de la reconstitution et de l’interprétation du cadre bâti. Historiens, spécialistes du patrimoines et muséologues s’intéressent en effet aux caractéristiques du bâti depuis fort longtemps – à des fins de recherche, pour faire revivre des lieux historiques ou comme dispositif muséal. Dans les présentations d’aujourd’hui, les participants pourront découvrir diverses approches, méthodologies et sources qui permettent la documentation et l’analyse d’immeubles anciens. Une première conférence sera consacrée à l’exploration des principales sources qui seront mobilisées pour les travaux de modélisation 3D des participants. Les deux autres conférences de la journée présentent les démarches et les résultats associés à des projets de nature fort différente  mais qui reposent tous les deux sur une connaissance intime des bâtiments anciens et de leurs caractéristiques. Il y sera question de reconstitution, de reconstruction et de modélisation 3D. La journée se termine par une visite au Musée Stewart pour découvrir l’intérêt de la maquette comme dispositif muséal. 

09h00  fleche-programmation  10h45 Présentation : J. Burgess
  • L'historien et le patrimoine bâti: ressources et stratégies de recherche  -  Résumé

Les historiens s’intéressent depuis fort longtemps à la vie matérielle des sociétés d’autrefois et ils font appel à une variété de sources et de méthodologies pour chercher à la reconstituer et à la comprendre. Le développement de l’histoire urbaine et l’engouement récent pour le patrimoine ont suscité un intérêt considérable pour l’environnement bâti. Pour étudier les bâtiments anciens – résidences, lieux de culte, édifices publics ou immeubles commerciaux – les historiens ont toutefois dû élargir leur répertoire d’outils et de méthodes, accordant une plus grande importance aux sources visuelles et aux relevés terrain.

Cette brève présentation propose une démarche pour « lire » un immeuble et reconstituer son histoire. En prenant pour exemple un magasin-entrepôt du Montréal victorien – le type même d’immeuble que les participants au cours seront invités à modéliser – nous examinerons les principales sources historiques qui peuvent être mobilisées pour le caractériser et cerner son évolution physique et sociale. 

Références :

BURGESS, Joanne et Gilles LAUZON, « Les magasins-entrepôts de Montréal, 1850-1880 : formes et fonctions commerciales. Un nouveau regard », dans Claude Bellavance et Pierre Lanthier, Les Territoires de l’entreprise/The Territories of Business, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université Laval, 2004, p. 25-45.

LAUZON, Gilles, « L’histoire et le patrimoine », Revue d’histoire de l’Amérique française, 57, 1 (été 2003) : 45-55. Pour accéder à l’article

CARTER, Margaret, Faire des recherches sur les bâtiments anciens, Ottawa, Parcs Canada, Ministère de l’environnement, 1983,   42p. Pour accéder à l’article

10h45  fleche-programmation  11h15 Pause
11h15  fleche-programmation  12h30 Présentation : A. Gelly
  • De la reconstitution pour faire revivre Louisbourg à la restitution de volume historique et la création de volume expressif aux Forges du Saint-Maurice -  Résumé

 

Reconstitution ou réhabilitation ? Les cas de la Forteresse de Louisbourg et des Forges du Saint-Maurice  (Québec)

Lieu de la plus vaste reconstruction historique en Amérique du Nord, la mise en œuvre du projet de Louisbourg, environ un quart de la ville d’époque, au cours des décennies 1960 et 1970 a fait école à Parcs Canada. En effet, par sa seule ampleur, la reconstitution, même partielle, des bâtiments et des fortifications de Louisbourg à leur état de 1744 exigea la collecte (ex. : un million de pages de correspondances officielles) et l’analyse d’une masse documentaire impressionnante ainsi que de vastes campagnes de fouilles archéologiques.

Sans le travail d’une équipe chevronnée et nombreuse composée d’historiens, d’archéologues, d’ingénieurs et d’ouvriers, il aurait été impossible de recréer deux points de vue presque complets de l’époque, soit le quai, de la porte Dauphine à l’île du Quai, et la rue Toulouse, de la porte Frédéric au bastion du Roi. En tout, 65 grands bâtiments, dont l’impressionnant casernement du bastion du Roi, et environ 20 petits bâtiments ou structures connexes, comme des pigeonniers et des guérites, ont été reconstruits.

Déjà fortement sollicitée par la reconstruction de la forteresse et par la myriade de sujets à documenter, l’équipe de professionnels assignée au projet dut également faire face à un autre défi, soit celui de recréer l’ambiance qui régnait dans cette ville coloniale française en 1744. Pour mener à bien ce double défi, Parcs Canada effectuera de nombreuses recherches sur différents aspects de l'histoire de la Nouvelle-France tels la civilisation matérielle, l'architecture civile, l'art militaire, la place de l'Île Royale dans les relations nord-atlantiques, l’activité intellectuelle, l’administration, etc. Pour mener à terme ce vaste programme de reconstitution et de mise en valeur, Parcs Canada en viendra à préconiser la mise sur pied d’équipes multidisciplinaires.

Ceci étant dit, comme le rappelle l’historien A.J.B. Johnston, depuis lors le personnel du LHN de la Forteresse de Louisbourg ne s’est pas restreint à la seule approche liée à « l’histoire vivante » du site en 1744, « puisque l’on y présente aussi des expositions didactiques, des maquettes, des films et des visites guidées afin d’expliquer des aspects de l’histoire complexe du site, qu’il est difficile ou impossible d’aborder en se limitant à » une seule année.

Si le travail en équipe multidisciplinaire est également de mise aux Forges du Saint-Maurice, la vision de Parcs sur la mise en valeur des vestiges archéologiques y différera de celle de Louisbourg. Ainsi, lors des audiences publiques tenues en 1979 pour présenter le plan provisoire des Forges du Saint-Maurice, trois options de mise en valeur ainsi qu’un plan d’aménagement sont alors soumises à la population, soit 1) l’exposition simple des vestiges, 2) la reconstruction des volumes historiques associée à la reconstitution du paysage  et 3) la création de volumes expressifs associés à la conservation et au réaménagement partiel du paysage. Si la troisième option fut proposée par Parcs comme assise du concept de mise en valeur, l’ensemble des intervenants régionaux préconisa plutôt un amalgame des options 2 et 3. Suite à ces audiences, Parcs Canada inaugurera en 1985 un centre d’interprétation qui exprimera de manière volumétrique le haut fourneau. En 1990, la Grande Maison sera reconstruite à l’identique du moins pour son enveloppe extérieure puisque l’intérieur servira à des fins administratives et d’interprétation. Qui plus est, si la plupart des vestiges mis au jour lors des fouilles archéologiques ont été enfouis, d’autres demeureront à découvert tout en étant stabilisés.

Références :

Lieux historiques nationaux, Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada, Sa Majesté la reine du chef du Canada, 2010, 288 p. Pour consulter l'article

Louisbourg

Adams, Blaine, « Construction et occupation des casernes du bastion du Roi », Cahiers d’archéologie et d’histoire no 18, Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Parcs Canada, 1978, p. 61-155

Fry, Bruce W., Un air de fort : les fortifications de Louisbourg, Volume un, Ottawa, Parcs Canada, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, 1984, 221 p.

Fry, Bruce W., Un air de fort : les fortifications de Louisbourg, Volume deux, Ottawa, Parcs Canada, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, 1984, 212 p.

Johnston, A.J.B., « Forteresse de Louisbourg: un rendez-vous avec l’histoire », Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. Pour consulter l'article

Johnston, A.J.B., “Preserving History: Commemoration of 18th Century Louisbourg, 1895-1940”, Acadiensis, Vol. XII, No. 2 Spring/Printemps 1983, p. 53-80.

MacLean, Terry, Louisbourg Heritage, From Ruins to Reconstruction, Sydney (Nova Scotia), University College of Cape Breton Press, 1995, 169 p.

Mayrand, Pierre, « La renaissance de Louisbourg »,  Vie des Arts, n° 46, 1967, p. 32-35.

Thibault, Henri-Paul, « L’orientation des recherches historiques à Louisbourg », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 24, n° 3, 1970, p. 408-412.

Lavoie, Laurent, « La vie intellectuelle et les activités culturelles à la forteresse de Louisbourg 1713-1758 », Man and Nature / L'homme et la nature, vol. 4, 1985, p. 129-138.

Forges du Saint-Maurice

Bélisle, Jean, La Grande Maison des Forges du Saint-Maurice, témoin de l'intégration des fonctions: étude structurale, Ottawa, Parcs Canada, 1977, 293 p. (Travail inédit no272)

Compte rendu du programme de consultation du public, Parc historique national, les Forges du Saint-Maurice, Ottawa, Parcs Canada, 1979, 103 p.

Projet de la Grande-Maison aux Forges-du-Saint-Maurice : synthèse de la documentation technique, s. l., s. n., 1989, 9 p.

12h30  fleche-programmation  13h30 Lunch
13h30  fleche-programmation  14h45 
Présentation : F. Dufaux
  • Morphologie numérique ; reconstruire la formation et la transformation du milieu bâti.  -  Résumé

Le séminaire propose d’illustrer le recours aux outils numériques de modélisation dans l’analyse morphologique en architecture et en urbanisme. Ces outils permettent de structurer deux analyses comparative ; une reconstitution diachronique du processus de formation et de transformation de l’environnement bâti ; une analyse synchronique des différents caractères des composantes de cet environnement bâti.

L’analyse diachronique ; la formation et transformation de l’environnement bâti

L’évolution historique abordée par la reconstitution diachronique peut compter sur la représentation des transformations historiques documentées dans les archives – en dessin ou décrite dans les textes -, de même que les propositions envisagées et jamais réalisées. Ces propositions, réalisées ou non, nous éclairent sur les objectifs dans la conception de l’environnement bâti et sur les conditions historiques qui ont permis ou retenu la réalisation des projets bâtis et urbains.

En effet, chaque projet est à la fois largement déterminé par des expériences antérieures dans la définition de son apparence, dans l’organisation de ses fonctions et dans la façon d’être construit. Pourtant, chaque projet se révèle un prototype rarement reproduit à l’identique parce que les conditions diffèrent en raison de sa position relative sur le plan géographique, les caractéristiques du site et le moment historique de sa réalisation.

Ainsi l’analyse architecturale demande de reconnaître à la fois les références communes qui ont guidé la conception du projet et les conditions singulières qui ont marqué sa réalisation. Par ailleurs, l’amortissement des projets se fait sur le temps long telle une projection spéculative sur l’évolution envisagée du milieu à un moment précis.

Le projet d’aménagement est donc tout à la fois inscrit dans un moment historique précis tout en se justifiant dans une perspective sur l’avenir. Il est largement influencé par l’expérience historique propre à une culture pour expliquer les choix de conception et il demeure étroitement dépendant des conditions locales de production. Chaque projet matérialise un processus de production jonglant avec des valeurs quantitatives – matériaux, superficies, capitaux- et qualitative de représentation sociale, de pratiques culturelles et de démonstration des savoir-faire.

L’analyse synchronique : caractériser les composantes

Par le thème de l’analyse morphologique nous entendons en architecture une décomposition des choix de conception en fonction deux systèmes croisés de variables. D’une part, les composantes et choix qui se posent à différentes échelles ; du territoire, au tissu urbain en passant par la parcelle, le bâtiment, son aménagement intérieur. D’autre part, les choix de composition qui définissent l’ordonnance dans les plans et élévations ; les questions de programme sur l’usage des espaces et leurs occupants ; les choix en construction sensible aux ressources disponibles en main d’œuvre et matériaux, et enfin les conditions légales et financières qui encadre la logique immobilière de l’investissement.

Le séminaire sera une occasion de préciser la nature de l’analyse morphologique et comment les outils numériques nous permettent de quantifier et qualifier les intentions architecturales selon les diverses échelles d’intervention et les enjeux de conception entre la composition, le programme, la tectonique et le cadre légal et financier. À partir des exemples de bâtiments résidentiels et conventuels, à Montréal et Québec, nous allons « déconstruire » la conception de ces ensembles en considérant les différents choix retenus en terme de composition, programme, construction et du cadre légal et financier.

L’enjeu de la composition couvre le dessin du plan et des élévations sous le qualificatif de l’ordonnance. Souvent associé aux définitions de style, l’ordonnance traduit les intentions formelles d’apparence qui décrivent les enjeux de représentation sociale en architecture. En ce sens, le style évoque les enjeux de distinction décrits par Bourdieu qui explique les choix variés selon le goût et les classes sociales.

Le programme doit être envisagé non seulement dans la description des fonctions, mais leur disposition et accessibilité relative. La configuration de l’espace est un aspect structurant les relations sociales entre occupants et visiteurs. La spécialisation des espaces pour des fonctions propres est un phénomène relativement moderne selon l’essai de Robin Evans « Figures, doors and passages ». Cette analyse nuance les rôles selon la classe ou le genre sur le rôle marginalisé ou central des différents acteurs.

La construction nous interpelle sur les ressources disponibles, en matériaux et savoir-faire. L’arrivée d’innovation technique se concrétise par l’accès à de nouvelles ressources portées par de nouveaux acteurs, locaux, immigrants ou importés. Les assemblages nous renseignent sur les objectifs de pérennité et de représentation retenus par le client et ses professionnels. Enfin, le cadre légal et financier structure les logiques de l’investissement immobilier dans des logiques sur le temps long, pérenne. Sur ce point, le marché québécois montre des singularités dans le contexte nord-américain et des similitudes avec les pratiques en Écosse qui s’inscrivent dans des logiques foncières d’ancien régime.

Références :

EVANS,Robin, « Figures, doors and passages», Translations from drawings to Buildings and Other Essays, London, Architectural Association Publications, 1997, p. 54-91. Pour accéder à l’article

DUFAUX, François et Sherry OLSON, «Reconstruire Montréal, rebâtir sa fortune», Revue de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (1), 2009, pp. 44-57Pour accéder à l’article

DUFAUX, François, en collaboration avec Matthieu LACHANCE, Jean Guérette, Marc-André Bouchard-Fortin, Le monastère des Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec : une histoire opérationnelle des bâtiments, Québec, Québec, École d’architecture de l’université Laval, Ministère de la culture, des communications et de la Condition féminine du Québec, 2008, pp. 88-126. Pour accéder à l’article

14h45  fleche-programmation  16h00 Départ pour le musée Stewart
16h00  fleche-programmation  17h30 Visite du musée Stewart : G. Vadeboncoeur 
  • Résumé

La maquette « Montréal, ville fortifiée » au Musée Stewart.

La conférence s’attardera sur le cas particulier de la mise en valeur d’un objet pédagogique, en l’occurrence une maquette du Vieux-Montréal, dans le cadre d’une refonte de l’exposition permanente du Musée Stewart. Cette maquette a fait l’objet de deux projets de mise en valeur ayant recours aux nouvelles technologies, la première en 1992 et la seconde en 2011 dont il sera question lors de la présentation.

Après un bref rappel historique sur le sujet, un court exposé sur la culture institutionnelle vis-à-vis la politique éducative du Musée et l’intégration des nouvelles technologies dans l’espace muséale, nous aborderont le contexte de la refonte de l’exposition permanente de 2009-2001. Enfin, nous exposerons les principes de bases qui ont présidé à la conception de l’approche pédagogique adoptée, à l’élaboration des scénarios et à leurs réalisations.

Bien entendu, une visite et une expérience pratique de la maquette complètera la présentation.


Jeudi 21 mai 2015 - Patrimoine modélisé / à modéliser

Objectifs de la journée

Cette journée vise à explorer les enjeux de la modélisation en recherche, en patrimoine et en enseignement. À partir de points de vue divers, les participants pourront identifier des pistes qui pourront les inspirer dans la définition de projets de recherche reliés à leurs secteurs d'activités. Une première conférence présentera les aspects multidimensionnels et dynamiques des humanités numériques suivie d'un atelier pratique sur la modélisation à partir de sources historiques. Lors d'une conférence-midi, les participants découvriront comment l'introduction des jeux numériques dans les musées modifiera l'apprentissage en contexte muséal. L'après-midi sera consacré à la visite du Vieux-Montréal, une occasion d'analyser les magasins-entrepôts dans leur environnement, de réfléchir aux enjeux de gestion du patrimoine et de prendre des notes ou photographies sur les bâtiments à modéliser. En soirée, une table-ronde publique intitulée « Jeux sérieux et enseignement : qu’apprend-on avec le 3D? » rassemblera des spécialistes en modélisation et en apprentissage. 

09h00  fleche-programmation  10h45 Présentation : J. Bonnett
  • The Topographic Revolution in the Digital Humanities  -  Résumé

There has been much talk lately in the New York Times and elsewhere about how the Digital Humanities are "the next big thing" in the Humanities. That discussion for the most part has centered on the activities of humanists in literary studies, history and linguistics who have used computation to support their work with two expressive objects: the letter and the number. The letter and the number of course has been used to create massive corpora and other data sets, and scholars have used computation to discover significant patterns within those data sets, to support activities ranging from authorship attribution to descriptions of demographic change over time. It is important to recognize, however, that computation is providing new expressive objects that in their sum are creating what I believe is a topographic revolution in human communication practice. The computer is making it easier to access forms of representation that are:

  • Topographic – meaning they have two-, three- and four –dimensions
  • Dynamic – meaning that they move
  • And Autonomous – meaning that they perform behaviors independently of any direct manipulation by their author or programmer

These forms, I suggest, will have two important implications for digital humanists. To start, they will influence how scholars teach, analyze and express their content, and in this lecture we will consider how. The second implication is that it will open a new domain of research. Traditionally, digital humanists have concerned themselves with the task of pattern detection. The emergence of computationally-generated forms suggests they will need to pursue another: practical support. The digital humanities will need to make the design and assessment of expressive forms, computing applications and workflows a central part of its research mandate in the years and decades ahead.

Références :

ANDERSON, Ian, « History and Computing », Making History:  The Changing Face of the Profession in Britain. (September 6, 2012). Pour accéder à l’article

BONNETT, John, «Charting a New Aesthetics for History: 3D, Scenarios, and the Future of the Historian's Craft», L'histoire sociale / Social History, 40(79), 2007, pp. 169-207.

Bonnett, John, « Following in Rabelais' Footsteps: Immersive History and the 3D Virtual Buildings Project », Journal of the Association for History andComputing, 6(2), Septembre 2003.

FERNIE, Kate and Julian D. RICHARDS (Éd.), Creating and Using Virtual Reality: a Guide for the Arts and Humanities, AHDS Guides to Good Practice, Arts and Humanities Data Service, 2002.

GOODCHILD, Michael, « Social Sciences:  Interest in GIS Grows », ArcNews, 26(1) Spring 2004, pp. 1, 3. Pour accéder à l’article [September 6, 2012]

KNOWLES, Anne Kelly, « GIS and History », Placing History:  How Maps, Spatial Data, and GIS are Changing Historical Scholarship, Éd. Anne Kelly Knowles, Redlands, CA, ESRI Press, 2008, pp. 1-26.

LANSING, J. Stephen, «‘Artificial Societies’ and the Social Science », Artificial Life, n°8, 2002, pp. 272-292. 

RAUCH, Jonathan, «Seeing Around Corners», The Atlantic Monthly, April 2002.

10h45  fleche-programmation  11h15 Pause
11h15  fleche-programmation  12h30 Expérimentation en laboratoire sous la direction de J. Bonnett
12h30  fleche-programmation  13h00 Conférence-midi : E. Goins
  • Cultural Heritage and Serious Games: Making Connections to Collections -  Résumé

Digital games are expected to enter mainstream use in museum education in the near-term horizon of one year or less, according to the newly released NMC Horizon report. Games combine narrative and activity (mechanics) within a visual media that has the potential to create rich environments for learning. This talk will review a number of case studies to illustrate the different ways that game play can connect audiences to tangible and intangible cultural heritage by creating immersive virtual worlds. 

Références :

GOINS, Elizabeth and Christopher EGERT, « Moving beyond mobile tours: Creating hybrid spaces through narrative and gameplay in the museum collection », Digital Heritage International Congress (DigitalHeritage), 2013, vol. 1, pp. 425–428. Pour accéder à l’article

HERMSEN, Lisa and Elizabeth GOINS, « Hysteria: An experiment in historic interactive game narrative », Meaningful Play, Lansing, MI, 2012. Pour accéder à l’article

LEVESQUE, Stéphane, «‘Why can’t you just tell us?’ Learning Canadian History with the Virtual Historian » in Kevin Kee (Éd.), Pastplay: Teaching and Learning History with Technology, Ed. Ann Arbor: University of Michigan Press, 2014, pp. 43–65.

« NMC Horizon Report > 2015 Museum Edition », The New Media Consortium. Pour accéder à l’article

13h00  fleche-programmation  13h30
Lunch
13h30  fleche-programmation  14h00 Départ pour le Vieux-Montréal
14h00  fleche-programmation  16h00 Visite architecturale du Vieux-Montréal : C. Grisé
  •  -  Résumé

Références :

LAUZON, Gilles, Madeleine FORGET et alL'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, Sainte-Foy, Publications du Québec, 2004.

MARTIN, Paul-Louis et Jean Lavoie, Les chemins de la mémoire, 4 t., Québec, Commission des biens culturels du Québec, 1990-2001.

16h00  fleche-programmation  17h00 S'approprier son bâtiment
17h00  fleche-programmation  18h30 Repas libre
19h00  fleche-programmation  20h30 TABLE-RONDE : E. Goins, A. Joly-Lavoie, R. Levy.
  • Modélisation et jeux pédagogiques  -  Résumé

Références :

LEVY, Richard, « Using Role-Playing Games for Teaching History and Literacy », E-Learn, Association for the Advancement of Computing in Education, Honolulu, Hawaii, 20 octobre 2011.


Vendredi 22 mai 2015 - Modélisons!

Objectifs de la journée

Trois journées seront consacrées à la modélisation, le travail en laboratoire étant précédé de conférences visant à explorer d'autres approches de la modélisation et de la diffusion. De brèves formations ciblées s’ajouteront à ces périodes de travail pratique. Les participants pourront ainsi s'initier au traitement de textures avec le logiciel Photoshop et à l’intégration des modèles dans l’environnement GoogleEarth.

Ces séances permettront de modéliser un magasin-entrepôt du Vieux-Montréal et d’y attacher des liens vers la fiche du bâtiment dans les inventaires du Vieux-Montréal ainsi que des liens vers des photographies historiques ou des gravures représentant l’état du bâtiment à différentes époques (selon la disponibilité de l’iconographie).

Cette école d'été met l'accent sur un processus basé sur l'analyse d'un corpus de sources et d'observations sur le terrain. D'autres méthodes sont plus appropriées dans certains contextes. Lorsqu'un projet requiert un niveau élevé de précision, la numérisation laser devient un outil essentiel du processus de modélisation. L’utilisation de cette technologie sur un site archéologique Thule viendra illustrer sa pertinence dans un tel contexte..

Une formation sur la conception d'affiches scientifiques permettra aux participants de se préparer aux présentations qui se dérouleront le dernier jour de l'école d'été. L'atelier permettra de définir le format des affiches, les règles de mise en page et les consignes pour la présentation.

La journée se terminera au Musée McCord avec une activité culturelle qui a recours à la création artistique pour donner vie à des documents d’archives. Le musée propose ainsi une autre vision de la transformation en 3D de sources textuelles. 

09h30  fleche-programmation  10h00 Présentation-éclair : R. Levy
  • From Laser Scanning to Virtual Reality: The Art and Science of Archaeological Reconstructions: 3D Imaging as a Tool in the Computer Reconstruction of a Thule Whalebone House.  -  Résumé

From Laser Scanning to Virtual Reality: The Art and Science of Archaeological Reconstructions: 3D Imaging as a Tool in the Computer Reconstruction of a Thule Whalebone House. Richard Levy1 and Peter Dawson2

1Faculty of Environmental Design, University of Calgary, 2500 University Dr. NW, Alberta, Canada, T2N 1N4. rmlevy@ucalgary,ca

2Department of Archaeology, 2500 University Dr. NW, Alberta, Canada, T2N 1N4. pcdawson@ucalgary.ca

Thule peoples are the cultural and biological ancestors of contemporary Inuit and Eskimo groups of the North American Arctic and Greenland. By the late 12th or early 13th century, Thule groups had expanded eastward from the Bering Strait region into the Canadian Arctic. Unlike northwestern Alaska, the coastlines of the Eastern Arctic were largely devoid of driftwood. Consequently, the Thule people used whale bone to construct the roofing frameworks of their coastline winter houses. They erected the roof framework over a house pit furnished with a flagstone floor, raised sleeping platform, kitchen, and storage areas; and covered the roof frame with hide and a thick layer of turf, moss, and snow.1,2 Archaeologists know little about how these enigmatic houses were constructed because few exist intact. Reconstructing a 3D model of a Thule house can provide new insights into how the Thule people constructed and used these dwellings. The reconstruction of a Thule whalebone house provides a good case study of laser scanning’s use on an object of complex geometry.

Références :

LEVY, Richard et Peter DAWSON, «Using finite element methods to analyze ancient architecture: an example from the North American Arctic», Journal of Archaeological Science, n°36, 2009, pp. 2298-2307. Pour accéder à l’article

LEVY, Richard et Peter DAWSON, «3D Imagining as a Tool in the Computer Reconstruction of a Thule Whalebone House», IEEE, Multi-Media, Spring 2006, pp.78-83. Pour accéder à l’article

DAWSON, Peter, Richard LEVY, Don GARDNER, et Matthew WALLS, « Simulating the Behavior of Light Inside Arctic Dwelling: Implications for Assessing the Role of Visual Perception in Task Performance », World Archaeology, n°39(1), 2007, pp. 17-35. Pour accéder à l’article

10h00  fleche-programmation  12h30 Mains sur le clavier
12h30  fleche-programmation  14h00 Repas libre
13h30  fleche-programmation  16h30 Mains sur le clavier
16h00  fleche-programmation  17h30
Atelier
Animation : N. Zwarich
Présentation par affiche
À venir.
18h00  fleche-programmation  19h30 Activité multidisciplinaire :
Archives au pluriel, visite au Musée McCord (gratuit)

Samedi 23 mai 2015 - Modélisons!

Objectifs de la journée

Trois journées seront consacrées à la modélisation, le travail en laboratoire étant précédé de conférences visant à explorer d'autres approches de la modélisation et de la diffusion. De brèves formations ciblées s’ajouteront à ces périodes de travail pratique. Les participants pourront ainsi s'initier au traitement de textures avec le logiciel Photoshop et à l’intégration des modèles dans l’environnement GoogleEarth. Ces séances permettront de modéliser un magasin-entrepôt du Vieux-Montréal et d’y attacher des liens vers la fiche du bâtiment dans les inventaires du Vieux-Montréal ainsi que des liens vers des photographies historiques ou des gravures représentant l’état du bâtiment à différentes époques (selon la disponibilité de l’iconographie).

Prise de manière isolée, la modélisation 3D peut devenir une fin en soi, dont les applications sont limitées à de simples visualisations. La première conférence de la journée permettra d'inscrire cette approche dans un écosystème qui doit s'émanciper des seules considérations techniques. La collaboration interdisciplinaire et l'adhésion à des standards scientifiques permet alors de créer des modèles scientifiques qui auront plus d'une utilisation.

Enfin, lors d’une conférence éclair, les participants auront l’occasion d’échanger avec les créateurs de la présentation Archives au pluriel.

09h30  fleche-programmation  10h30 Présentation : M. Rocheleau
  • Pour un écosystème des usages de la 3D en sciences historiques  -  Résumé

La réalisation d’environnements 3D/4D scientifiques permet une multitude d’usages allant de la recherche universitaire à la mise en valeur ou à la médiation du patrimoine grâce à des dispositifs numériques ou aux expositions muséales, en passant par l’aide à la décision pour les autorités publiques ou encore à la création de jeux vidéo.

Pour que ces multiples usages se concrétisent et pour pérenniser ces environnements virtuels, il est nécessaire de réfléchir de manière intégrée à l’ensemble de la chaîne de création et de mise en valeur.

En amont, davantage de chercheurs des sciences historiques doivent s’approprier les nouvelles possibilités induites par le numérique et, par le fait même, intensifier la réflexion sur la manière d’explorer ces nouveaux terrains de la recherche en mettant au cœur du débat les valeurs et les prérogatives propres aux sciences humaines et sociales.

Pour le moment, force est de constater que ce sont encore les ingénieurs ou les informaticiens qui orientent – ou développent – majoritairement ce champ de recherche. En effet, un tour d’horizon de la publication scientifique liée à l’emploi de la 3D dans les disciplines des sciences historiques (ou le « digital heritage ») semble démontrer que les enjeux prioritairement traités sont d’ordre technologique, pour, par exemple, améliorer les techniques d’acquisition ou assurer un rendu visuel attrayant. Ce qui n’est pas dénué d’intérêt ou de pertinence, mais ce qui, en contrepartie, n’assure pas des environnements virtuels permettant une appropriation et une valorisation scientifique.

Plusieurs chartes existantes (Ename Charter, London Charter, Seville Principles, etc.) précisent les attentes et les besoins propres aux sciences historiques. Toutefois, elles ne sont que trop rarement mises en application (cf. article de Munster et Prechtel). En conséquence, ces environnements ne sont pas considérés pour ce qu’ils sont réellement : un modèle (cf. article de Clark). Un modèle qui permet de représenter et/ou de tester une hypothèse, une interprétation ou une idée, comme tout autre modèle conceptuel.

En aval, l’apposition d’un label scientifique à de tels modèles pourrait être l’amorce de la création d’un écosystème stimulant la recherche et la valorisation de cette activité de plus en plus pertinente à l’amélioration de nos connaissances des environnements urbains, du passé et du présent.

Une reconnaissance scientifique formelle d’un modèle signalerait en effet sa grande qualité, tant dans sa forme que dans le processus ayant mené à sa création et encouragerait sans nul doute une multitude de réutilisations pour d’autres usages à caractère pédagogique ou ludique. Selon le contexte, ces usages dérivés pour le grand public permis en retour d’une contribution financière pourraient permettre de poursuivre les recherches, rendant ainsi possibles d’autres activités de médiation par la suite.

Un modèle ayant été ainsi labélisé pourrait également donner l’impulsion nécessaire aux autorités publiques d’employer la 3D afin de planifier et d’autoriser des travaux de développement urbain. En ce sens, les travaux menés par M. Forte sur le site archéologique de Çatalhöyük en Turquie (cf. article de Forte) fournissent un canevas de base inspirant qui pourrait mener à une participation citoyenne assurément plus engageante et plus éclairée dans l’élaboration des politiques urbaines par le biais des technologies d’immersion virtuelle.

Références :

CLARK, Jeffrey T., « The Fallacy of Reconstruction » dans Maurizio Forte, Cyber-Archaeology, Oxford, Archaeopress, 2011, pp. 63–73. Pour accéder à l’article

MUNSTER, Sander et Nicolas PRECHTEL, « Beyond Software. Design Implications for Virtual Libraries and Platforms for Cultural Heritage from Practical Findings » dans Marinos Ioannides et al., Digital Heritage. Progress in Cultural Heritage : Documentation, Preservation and Protection. 5th International Conference, EuroMed 2014, Limassol, Cyprus, November 3-8 2014. Proceedings, Springer, 2014, pp. 131-145. Pour accéder à l’article

Forte, Maurizio, « Cyberarchaeology: a Post-Virtual Perspective », en version préliminaire sur le compte personnel Academia de l’auteur. Pour accéder à l’article

Extra :

JOHANSON, Christopher, « Visualizing History: Modeling in the Eternal City », Visual Resources: An International Journal of Documentation, vol. 25, n° 4, 2009, pp. 403-418. Pour accéder à l’article

10h45  fleche-programmation  12h30 Mains sur le clavier
12h30  fleche-programmation  14h00 Repas libre
13h30  fleche-programmation  14h00 Présentation éclair : Équipe du projet (C. Widmer, Archiviste, Musée McCord : N. Bednarz, Archiviste, Ville de Montréal : F. Sasseville, Metteur en scène et étudiant, École nationale de Théâtre : N. Boisvert, Auteure et chargée de cours, École nationale de théâtre : F. Bednarz, Violoniste, Quatuor Molinari ; Lucion Média, Compagnie spécialisée dans les événements et les performances multimédia)
  • Archives au pluriel : la médiation de l’archive par la création artistique  -  Résumé

Un projet réalisé par le Musée McCord et les Archives de la Ville de Montréal

Ayant assisté à la représentation d’Archives au pluriel : Le Montréal de 1914-1918, les étudiants auront l’occasion de s’entretenir avec l’équipe de création de ce spectacle multidisciplinaire dont la matière première est l’archive. Prendront part à cette conférence éclair, certains des membres de l’équipe du projet.

Un corpus d’archives touchant à certains thèmes relatifs au Montréal du temps de la Première Guerre mondiale constitue la matière première de cette création. Les archivistes ont d’abord sélectionné une centaine de documents textuels liés à la Première Guerre mondiale et ceux retenus par l’auteur ont ensuite été déconstruits et remodelés sous la forme d’un texte dramatique continu. Les propos énoncés dans ce texte demeurent toutefois ceux de gens ayant bel et bien existés, incluant notamment Olivar Asselin, Margueritte Terroux, Guy Melfort Drummond et Nona Molson. La pièce relate l’histoire de quatre personnages montréalais fictifs. Deux d’entre eux, une infirmière et un soldat, ont traversé l’Atlantique pour aller au front, tandis que deux autres sont demeurés à Montréal : une mère de famille s’implique ainsi dans l’effort de guerre tandis qu’un enfant de dix ans correspond avec son père, parti au combat.

La pièce adopte comme trame de fond la relation du naufrage du navire S.S Aragon, le 30 décembre 1917 au large d’Alexandrie. Cet événement est utilisé comme métaphore de la guerre et de son impact sur la vie des quatre protagonistes, qui voient leurs rêves basculer alors qu’ils traversent cet épisode historique sans précédent. Tour à tour ou en chœur, ces personnages prennent la parole pour s’exprimer sur des thèmes aussi divers que le quotidien et la conduite du soldat, la censure, la solitude, les œuvres et les industries de guerre montréalaises, l’impuissance des proches, le deuil, le racisme et les conflits identitaires, la conscription, la fierté nationale, etc.

Des musiciens ont composé une trame musicale pour nourrir l’œuvre, faisant écho tant au contenu textuel de ces archives qu’à l’atmosphère dont elles rendent compte. Il s’agit ainsi  d’une interprétation contemporaine inspirée des documents.

L’intégration d’éléments visuels par la vidéo est un volet incontournable de ce projet. Cette vidéo, moyen servant de médiation visuelle des archives, est venue se greffer à cette création, permet de mettre le public directement en contact avec les documents textuels qui ont inspiré la trame narrative, mais aussi avec un corpus supplémentaire d’archives iconographiques. La dimension iconographique et le recours à la projection apportent mouvement, ambiance et texture, au corpus d’archives. La vidéo joue aussi un rôle de médiateur entre l’archive et le public en révélant les sources d’inspiration et en affichant certains liens entre le texte interprété et les archives du corpus. Par exemple, lors de la lecture de lignes tirées d’une lettre, la vidéo projette des extraits de ce document, rappelant au public que le texte lu n’est pas une œuvre de fiction, bien qu’il soit au cœur d’une création contemporaine.

Dans le cadre de la réalisation du projet, chaque artiste a pu laisser libre cours à une interprétation individuelle des documents. En même temps, les intervenants ont partagé leurs impressions et réactions tout au long du processus de création, ce qui en fait une œuvre à la fois personnelle et collective. Elle est orchestrée par un metteur en scène et livrée sur scène par des comédiens et des musiciens lors de deux représentations publiques dans le théâtre J.A. Bombardier, du Musée McCord, le 21 et 22 mai 2015.

La conférence éclair fera connaître comment l’équipe a abordé le document d’archives dans ce projet, et comment lettres, photos, cartes et publicités anciennes ont servi de matière première et de source d’inspiration pour une création pluridisciplinaire, notamment par une médiation numérique. Les étudiants seront appelés à poser leurs questions à l’équipe au sujet de cette approche collaborative en matière de diffusion, qui vise à communiquer les archives de façon novatrice et inspirante pour le grand public. 

***

 « Archives au pluriel : le Montréal de 1914-1918 » est une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet de recherche « Archives et création : nouvelles perspectives sur l’archivistique ». Mené sous la direction du professeur Yvon Lemay (EBSI, UdeM), ce projet est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (Programme Savoir, 2013-2016).

Voir : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/11324

Avec l’appui financier du Conseil des arts de Montréal et de l’Institut du Patrimoine de l’UQAM.

Présenté dans le cadre du Printemps numérique.

Références :

LEMAY, Y. et A. KLEIN, « La diffusion des archives ou les 12 travaux des archivistes à l'ère du numérique», Les Cahiers du numérique, 8(3), 15-48, 2012. Pour accéder à l’article

Archive et enjeux de société (Dossier), Culture et recherche, (129) hiver 2013-2014. Pour accéder à l’article 

DELRIEUX, J., « Archiviste et médiation », Archiviste d'aujourd'hui. Guide pratique, Québec, Québec: Association des archivistes du Québec, 2014, pp. 71-80. 

INA (Institut national de l'audiovisuel), E-dossiers de l'audiovisuel : L’extension des usages de l’archive audiovisuelle, juin 2014. Pour accéder à l’article 

14h00  fleche-programmation  17h00 Mains sur le clavier

Dimanche 24 mai 2015 - Modélisons!

Objectifs de la journée

Trois journées seront consacrées à la modélisation, le travail en laboratoire étant précédé de conférences visant à explorer d'autres approches de la modélisation et de la diffusion. De brèves formations ciblées s’ajouteront à ces périodes de travail pratique. Les participants pourront ainsi s'initier au traitement de textures avec le logiciel Photoshop et à l’intégration des modèles dans l’environnement GoogleEarth. Ces séances permettront de modéliser un magasin-entrepôt du Vieux-Montréal et d’y attacher des liens vers la fiche du bâtiment dans les inventaires du Vieux-Montréal ainsi que des liens vers des photographies historiques ou des gravures représentant l’état du bâtiment à différentes époques (selon la disponibilité de l’iconographie). 

Le processus de modélisation impose une nouvelle lecture des sources et oblige les chercheurs à proposer de nouvelles hypothèses quant à l'interprétation du patrimoine bâti. La modélisation 4D du complexe industriel Alphonse Raymond, réalisée selon une approche procédurale, permet de découvrir de nouveaux éléments en confrontant une variété de sources – incluant des témoignages oraux – qui apportent des éclairages divers quant à la structure des bâtiments et leur utilisation. 

09h30  fleche-programmation  10h00 Présentation éclair : N. Charbonneau et É. Giroux
  • La modélisation 4D, un outil pour lire et comprendre le patrimoine bâti: le cas du complexe industriel Alphonse Raymond  -  Résumé

Dans le cadre de nos travaux de recherche, nous proposons une méthode pour bonifier le processus de diffusion de la connaissance relative à un patrimoine bâti. Il s’agit d’amener l’interlocuteur à mieux comprendre la morphologie d’un ensemble architectural d’intérêt patrimonial, son insertion en milieu urbain, ses spécificités, son évolution, ainsi que sa place dans l’histoire d’un lieu. L’approche proposée repose sur le recours à la programmation 3D et 4D. La 3D permet de décrire la configuration et l’aspect de l’objet, ici le site d’intérêt patrimonial. La quatrième dimension, soit le temps, permet de rendre compte de l’évolution de cet objet. Une étude de cas est actuellement en cours de réalisation; elle porte sur le complexe industriel de l’entreprise Alphonse Raymond Limitée, situé dans le quartier Centre-Sud à Montréal. Un environnement numérique a été mis en œuvre; il permet d’interagir avec le modèle 4D du site. L’utilisateur a accès à diverses maquettes numériques représentant l’état des lieux à différentes époques. Il a par ailleurs accès à des textes, des sources documentaires iconographiques et des témoignages lui permettant de se familiariser avec l’histoire du site. Cet environnement numérique est développé par le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal en partenariat avec l’Écomusée du fier monde. Il sera mis à la disposition du grand public dans le cadre d’une exposition portant sur l’entreprise Alphonse Raymond Limitée présentée par l’Écomusée du fier monde.

Références :

Les articles de référence seront directement distribués aux participants.

10h00  fleche-programmation  12h30 Mains sur le clavier
12h30  fleche-programmation  14h00 Repas libre
13h30  fleche-programmation  17h00 Mains sur le clavier

Lundi 25 mai 2015 - Colloque

Objectifs de la journée

Le colloque de fin d’école est pensé comme une période de partage des réflexions menées par chacune/chacun des participantes et participants de chaque édition de l’école d’été Montréal numérique. Il témoigne de l’intégration des apprentissages réalisés et annonce leur exploitation dans un projet à venir… Le colloque est un moment d’échange et d’ouverture, une conclusion à cette semaine passée ensemble, un « au revoir » pour certaines/certains, un « à l’année prochaine » pour d’autres. 

09h30  fleche-programmation  12h30 Présentations par affiches
12h30  fleche-programmation  14h00 Lunch
14h00  fleche-programmation  17h00
Présentations par affiches
17h00  fleche-programmation  18h00  Cocktail

Horaire des activités à télécharger

L’École d’été Montréal numérique est une initiative issue du Partenariat de recherche Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir dont le programme de recherche intègre l’élaboration de nouveaux savoirs disciplinaires et le développement de connaissances, d’applications logicielles et d’outils numériques nouveaux. De manière plus précise, ce programme vise l’avancement des connaissances par la recherche fondamentale et appliquée ainsi que la mise en œuvre d’un ensemble diversifié d’activités de mobilisation visant le transfert et la diffusion des résultats de recherche auprès de différents publics. Les médias numériques sont au cœur des activités de Montréal, plaque tournante : la modélisation 3D/4D, le géoréférencement des données,  et la conception d’une infrastructure de données géospatialisées. C’est dans cette perspective que le Partenariat souhaite contribuer à la formation des étudiants, des jeunes chercheurs et des intervenants en organisant une école d’été dédiée à l’exploration d’outils de travail numériques pour l’étude de l’histoire et du patrimoine.

Ce projet d’école d’été a été élaboré par un comité de professeurs des départements d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université de Sherbrooke, en collaboration avec le ministère de la Culture et des Communications. Le comité est composé de Harold Bérubé, Joanne Burgess, Dany Fougères, Julia Poyet, Léon Robichaud et Natasha Zwarich.

La programmation de Montréal numérique s’articule sur un cycle de quatre ans dont chaque édition vise l’approfondissement d’une thématique particulière. L’édition 2014 avait pour thème Temps et Espace; l’édition 2015 se concentre sur Le passé modélisé; l’édition 2016 sera l’occasion d’explorer L’histoire par l’image; et enfin, l’édition 2017 aura pour objet Commémoration, interactivité et visualisation.

 

Démonstration d'un fureteur 4D qui permet à l'utilisateur de découvrir les multiples facettes de l'évolution du complexe industriel de l'entreprise Alphonse Raymond Ltée à Montréal. Il a été développé par le Partenariat de recherche Montréal, plaque tournante des échanges : histoire, patrimoine, devenir et l'Écomusée du fier monde.

L’édition 2015 de l’école d’été s'est déroulée du 19 au 25 mai et a eu pour thème Le passé modélisé. Cette thématique a abordé les ressources relatives au patrimoine bâti et au paysage : matériel cartographique, plans architecturaux, archives textuelles et iconographiques, entre autres. Elle s'est intéressée aussi au traitement de ces données historiques par diverses méthodes, tout spécialement les outils de modélisation 3D/4D.

Montréal numérique. Le passé modélisé a proposé plusieurs conférences, des visites de terrain et des ateliers pratiques permettant aux participants de découvrir l’apport du numérique et de la modélisation 3D/4D à la recherche, sa diffusion et à l’élaboration d’applications destinées à divers milieux (écoles, musées, organismes en patrimoine). 

L’École d’été Montréal numérique a participé à Printemps numérique 2015


Pour en savoir plus sur l'édition 2015 de l'École d'été Montréal numérique

2015

 

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